Cet article est une introduction au commentaire sur le livre de Qohélet / l’Ecclésiaste, proposé par M. Nicolas Merminod sur Theologus.ch
J’ai toujours particulièrement aimé le livre de Qohélet (nom hébreu pour l’Ecclésiaste).
Un pragmatisme à toute épreuve, presque pas d’affirmation touchant à la métaphysique, si bien que c’est un livre finalement peu religieux et que des personnes peuvent lire sans forcément être chrétiennes ou juives. Les autres livres du canon conditionnent forcément sa lecture, mais Qohélet peut être lu indépendamment.
De plus, l’apparent pessimisme est largement contre-balancé par les hymnes de joie, comme des élans qui continuent à survenir malgré tout et qui font la beauté de la vie.
Pour ces différentes raisons, je prends volontiers certains passages de Qohélet pour des enterrements tant les échos me paraissent évidents; reconnaître les difficultés tout en indiquant les élans de joie, de vie.
Eléments de méthode
Pour mon travail biblique, j’utilise principalement la Traduction Oecuménique de la Bible (TOB). Toutefois, je vérifie régulièrement les textes en hébreu, parfois aussi en grec tant je suis conscient qu’il n’y a pas de traduction neutre, pas de traduction sans interprétation.
Lorsque je propose une traduction, je suis bien conscient que cela implique aussi une part d’interprétation – conscient que mes compétences sont plus limitées que celles des spécialistes qui ont édité la TOB –, c’est donc avec humilité que je les propose. Mon souci est toujours de sortir des limites d’une traduction pour tenter de revenir au texte original, aux pistes possibles que toute traduction supprime nécessairement.
N’ayant pas de trouvé de structure parfaite du texte, je me suis inspiré de l’Introduction à l’Ancien Testament (édité par Römer et Macchi) et fais des modifications selon ce qui me paraît plus pertinent. Même si je suis convaincu de mes choix, je suis là encore conscient qu’ils peuvent être remis en question.
Dans ce travail, je m’efforce de me confronter au texte, d’étudier par passage – pas forcément chaque verset – pour lui-même et au sein de l’ouvrage; chaque partie éclaire l’ensemble et l’ensemble éclaire aussi chaque partie.
De plus, une même thématique peut être développé à différents endroits, sans que des liens ne soient explicités, ce qui complique la lecture d’ensemble.
Mais peu importe: l’essentiel était de me confronter au texte, de me laisser interpeler. Si je recommençais le travail maintenant ou à l’avenir, mon analyse serait probablement différente.
Si ce commentaire peut t’apporter du grain à moudre ou t’intéresser à Qohélet, alors tant mieux. Égoïstement, l’essentiel pour moi, c’est le chemin qu’il m’a fait parcourir.
Plan du commentaire
- Chapitres 1-2
- Chapitres 3,1-4,16
- Chapitres 4,17-5,8
- Chapitres 5,9-7,14
- Chapitres 7,15-9,12
- Chapitres 9,13-11,6
- Chapitres 11,7-12,14 (à venir)
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